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Entrevue avec Josée Rioux, présidente de l’OPCQ

Montréal, le 22 juillet 2015 –  Lorsqu’ils auront soumis leur demande de permis,  ce sont plus de 2 000 criminologues au Québec qui pourront être intégrés au système professionnel québécois à la suite de la publication aujourd’hui par le gouvernement du Québec, des lettres patentes créant l’Ordre professionnel des criminologues du Québec (OPCQ).

Aux termes d’une démarche de reconnaissance de la profession qui s’est étendue sur plusieurs années, l’exercice de la criminologie sera maintenant encadré au Québec par un ordre professionnel qui assurera la qualité des services rendus par les criminologues et qui veillera à la protection du public.

Rappelons que la profession de criminologue existe au Québec depuis les années 60. Ces derniers sont actifs principalement dans les établissements carcéraux, les bureaux de probation ou de libération conditionnelle, les maisons de transition, les centres jeunesse ainsi que les centres de dépendance ou d’itinérance

« C’est une étape stimulante pour les criminologues et rassurante pour le public.  Dorénavant, les Québécois pourront compter sur l’encadrement du système professionnel du Québec pour maintenir la compétence et l’intégrité des membres de l’Ordre qui répondaient déjà à de très hauts standards de qualité », explique Josée Rioux, présidente de l’OPCQ.

Titre et activités professionnelles

En vertu des lettres patentes publiées aujourd’hui, le titre de « criminologue » sera dorénavant réservé aux seuls membres de l’OPCQ qui pourront exercer, notamment, les activités suivantes :

  • évaluer les facteurs criminogènes et le comportement délictueux de la personne ainsi que les effets d’un acte criminel sur la victime
  • déterminer un plan d’intervention et en assurer la mise en œuvre
  • soutenir et rétablir les capacités sociales de la personne contrevenante et de la victime dans le but de favoriser l’intégration dans la société de l’être humain en interaction avec son environnement.

Les lettres patentes précisent aussi les activités partagées avec d’autres catégories de professionnels, dont, notamment,  les travailleurs sociaux, les psychoéducateurs, les psychologues, les sexologues :

  • Évaluer une personne atteinte d’un trouble mental ou neuropsychologique attesté par un diagnostic ou par une évaluation effectuée par un professionnel habilité.
  • Évaluer une personne dans le cadre d’une décision du Directeur de la protection de la jeunesse ou du tribunal en application de la Loi sur la protection de la jeunesse.
  • Évaluer un adolescent dans le cadre d’une décision du tribunal en application de la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents.
  • Décider de l’utilisation des mesures de contention dans le cadre de l’application de la Loi sur les services de santé et les services sociaux et de la Loi sur les services de santé et les services sociaux pour les autochtones cris.
  • Décider de l’utilisation des mesures d’isolement dans le cadre de l’application de la Loi sur les services de santé et les services sociaux pour les autochtones cris.

« En intervenant avec rigueur et humanité auprès des délinquants et des victimes, les criminologues jouent un rôle essentiel dans notre société. Par ses actions, l’OPCQ veut être non seulement garant de leur compétence et de leur intégrité, mais aussi veut contribuer à l’évolution de cette profession et à son adaptation à un environnement en constant changement », ajoute Madame Rioux.

À noter que la formation universitaire en criminologie est offerte par l’Université Laval, l’Université de Montréal et l’Université d’Ottawa. Leurs diplômés sont invités sans plus tarder à consulter le site web de l’Ordre afin de soumettre leur dossier pour faire une demande de permis de criminologue.

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