Lors de l’Assemblée générale en webdiffusion de l’Ordre, la criminologue Michelle Goyette s’est vu décerner le Prix Mérite du CIQ pour l’Ordre des criminologues du Québec (OPCQ).
«J’étais très honorée, je suis très fière de faire partie des professionnels qui ont reçu le prestigieux mérite du CIQ, je garde ma médaille précieusement !»
Membre de la profession depuis 1986, détentrice d’un Baccalauréat en criminologie et d’un diplôme d’Études supérieures spécialisées (DESS) en administration des affaires sociales de l’Université de Montréal. Michelle Goyette a toujours su qu’elle voulait travailler dans le domaine des relations humaines, avant de s’orienter vers la criminologie grâce à deux de ses proches. « Je ne connaissais pas la criminologie. Je voulais aider, mais aussi avoir un peu d’adrénaline. Deux amis à moi m’ont aidé à sauter le pas, c’est grâce à eux que je suis devenue criminologue. »
Une carrière brillante
Madame Goyette a commencé sa carrière à titre d’agente de relations humaines au Centre jeunesse de la Montérégie. Elle se souvient de la difficulté en tant que jeune diplômée à faire face aux défis qu’amène la protection de la jeunesse. Le domaine de la protection de la jeunesse connait une pénurie de main-d’œuvre, rappelle la récipiendaire, selon elle, cela pourrait être aussi en partie expliqué par la difficulté des expériences auxquelles les intervenants font face. «C’est compréhensible, j’ai moi-même eu de la difficulté au début.» Ce qui lui a permis de faire face à ces enjeux et défis, a été selon elle le soutien d’autres professionnels expérimentés, les formations d’appoint et l’expérience qui se fructifie avec le temps. Madame Goyette rappelle à ce propos l’importance d’outiller ces intervenants. «Il faut les soutenir au maximum».
La récipiendaire du mérite a ensuite occupé les postes de Chef de service en protection de la jeunesse et de Chef de service en délinquance. Dans le cadre de ces fonctions, elle a été responsable des services psychosociaux destinés à des enfants, des adolescents et leur famille sous la loi sur la protection de la jeunesse ou la loi sur les jeunes contrevenants. Par la suite, comme conseillère en développement professionnel, outre le soutien clinique à des équipes psychosociales ou de réadaptation, elle a été responsable du développement de programmes cliniques en délinquance. Responsable du support à l’intervention, elle a animé l’équipe des conseillers en développement professionnel.
Lorsqu’on lui demande quelles ont été les expériences qui l’ont marqué durant sa brillante carrière, Madame Goyette en cite plus d’une, «je ne suis jamais ennuyée lors de ma carrière», dit-elle, amusée. Selon elle, son expérience en tant qu’intervenante a été extrêmement bénéfique pour le reste de sa carrière.
«Mon point de vue, c’est qu’il faut, en tant que gestionnaire, connaitre la réalité du terrain. Durant mon expérience personnelle, mon passage en tant qu’intervenante m’a forgée, ça m’a servi toute ma vie dans tous les postes que j’ai occupés.»
En 2007, elle devient Directrice des services spécialisés et des services aux jeunes contrevenants du Centre jeunesse de Montréal. Dans le cadre de ses fonctions, elle dirigeait toutes les activités de ce service, y compris les services psychosociaux et de réadaptation aux jeunes contrevenants, ainsi que les services aux jeunes ayant une problématique de santé mentale, de lenteur cognitive ou de surdité. Actuellement, elle agit à titre de consultante en matière de délinquance juvénile et de protection de la jeunesse auprès de différents organismes du réseau des services sociaux.
Au cours de sa carrière, Madame Goyette n’a pas ménagé ses efforts pour faire rayonner les services sociaux et la criminologie. Elle a été co-auteure de plusieurs documents, formatrice, conférencière au niveau local, national et international ainsi que membre de plusieurs conseils d’administration, dont celui du futur Ordre professionnel des criminologues du Québec à partir de 2013.
Création de l’Ordre en 2015
«C’était incontournable pour moi de m’impliquer pour que l’Ordre existe». La volonté de création de l’Ordre fait écho en partie à l’introduction du PL 21. (Loi modifiant le Code des professions et d’autres dispositions législatives dans le domaine de la santé mentale et des relations humaines), car avec l’introduction de cette loi, certains actes réservés ne pouvaient plus être exercés par des criminologues. Pour la récipiendaire, la population ne pouvait pas se priver des services des criminologues dans certains domaines d’intervention. «Les criminologues de par leurs formations sont bien préparés aux réalités de l’intervention.»
En 2018, elle est élue présidente de l’OPCQ après avoir occupé le poste de vice-présidente depuis la constitution de l’Ordre. Pour la récipiendaire, la collaboration entre les Ordres a été extrêmement bénéfique lors de la création de l’Ordre, «Nous étions le 46e ordre sur 46, les ordres nous ont vraiment soutenus !»