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Josée Rioux

L’assemblée générale annuelle de l’Ordre professionnel des criminologues du Québec (OPCQ) tenue en octobre dernier fut bien spéciale pour Mme Josée Rioux alors qu’elle a reçu un prix Mérite du CIQ pour son engagement inestimable. Première présidente de l’OPCQ, elle a même contribué à sa création en 2015.

Détentrice d’un baccalauréat en criminologie de l’Université d’Ottawa et d’une maîtrise en service social de l’Université de Sherbrooke depuis 1990, Mme Rioux a consacré sa carrière à la délinquance sexuelle. Initialement intervenante en maison de transition, elle a élaboré un programme de traitement en collaboration avec une sexologue, ce qui l’a amené à ouvrir entre 1993 et 2007 trois centres de thérapie à Sherbrooke, à Saint-Hubert et dans la région de Chaudière-Appalaches.

Parallèlement aux centres de thérapie, Mme Rioux a mis sur pied en 1993 le Regroupement des intervenants en matière d’agression sexuelle, dont elle a été la directrice générale durant 10 ans. « J’ai toujours bâti des choses. J’ai ouvert trois centres de thérapie, j’ai mis sur pied un regroupement et j’ai participé à la création de l’Ordre. Peu importe le projet qu’on me donne, je le mène à terme », affirme celle qui est maintenant à la Commission québécoise des libérations conditionnelles depuis 2017.

Un ordre devenu essentiel

Chargée de cours principalement à l’Université de Sherbrooke depuis 23 ans, Mme Rioux s’est engagée corps et âme pour la création de l’OPCQ. « J’enseigne la criminologie à l’université, et je constatais à l’époque que les étudiants étaient de moins en moins sélectionnés en stage ou en emploi parce qu’ils avaient des activités restreintes. J’avais l’impression qu’on pouvait disparaître, et puisque la criminologie, c’est le plus beau métier du monde, il fallait qu’on travaille pour la création d’un ordre », explique-t-elle. De plus, l’adoption de la loi modifiant le Code des professions dans le domaine de la santé mentale et des relations humaines a mis en lumière la nécessité de créer un ordre professionnel pour les criminologues.

« C’est dans ce contexte que j’ai été élue au conseil d’administration transitoire en 2013. J’ai embarqué les deux pieds dans ce projet qui était bénévole à ce moment-là. J’habitais à Québec et la majorité des membres du conseil d’administration était à Montréal. Par conséquent, on se rejoignait à Trois-Rivières tous les samedis pour mettre sur pied l’OPCQ », se rappelle Mme Rioux.

Après de nombreuses heures bénévoles, l’OPCQ a finalement vu le jour le 22 juillet 2015. Participer à la naissance de cette organisation demande beaucoup de démarches légales, administratives et politiques, en plus d’un engagement personnel inestimable. « Quand l’OPCQ a été créé, il n’y avait rien. Pas de téléphone, pas de bureau, pas de site Internet, rien. Avec le directeur général, il fallait donner vie à l’Ordre, donc on a travaillé pour l’embauche, la comptabilité et tout ce qui vient avec. Pour vous donner une idée, j’ai même prêté de l’argent à l’Ordre pour acheter des meubles! », affirme celle qui a relevé le défi avec brio.

De 2015 à 2018, sa présidence a été marquée par la construction de fondations solides. Avec l’objectif de bien servir la clientèle et protéger le public, Mme Rioux a orienté l’équipe vers la première planification stratégique de l’Ordre en plus de la guider vers la définition de la mission, de la vision et des valeurs de l’Ordre. « J’ai découvert un système professionnel riche, collaborateur et aidant. Ce fut très enrichissant pour moi », conclut celle qui avait le respect comme valeur centrale.

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