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UN ÉVÉNEMENT OUVERT À TOUS


MOT DES ORGANISATEURS

L’Ordre professionnel des criminologues du Québec est fier de vous inviter à son tout premier congrès sous le thème «La criminalité en réseau… une réalité complexe» ! Cet événement se veut rassembleur, instructif et pertinent POUR TOUS LES INTERVENANTS SOCIAUX, interpellés par le sujet de la criminalité en réseau. Axée sur les pratiques d’intervention, la programmation permettra aux participants d’approfondir leurs connaissances en matière d’intervention, telles que l’intervention auprès de membres de gang, l’intervention auprès des personnes victimes d’exploitation sexuelle et une diversité de sujets supplémentaires en lien avec la criminalité en réseau.

Au plaisir de vous voir en octobre prochain !

Nous sommes aussi heureux de vous annoncer que l’OPCQ organise un congrès sans papier. Aucun document ne sera fourni sur place.

Places limitées à 200 personnes !

INSCRIPTION

Les frais d’inscription incluent les deux jours de présentations, les petits déjeuners, les repas du midi, les pauses et le cocktail dînatoire pour les membres inscrits à l’assemblée générale annuelle de l’Ordre.

Les inscriptions se font uniquement via le lien Eventbrite. La facture et la confirmation d’inscription vous seront envoyées par courriel, à la suite de votre inscription.

Dans la première semaine de septembre, vous recevrez un courriel comprenant le programme du congrès en PDF, vous permettant de faire vos choix d’ateliers.

S’INSCRIRE AU CONGRÈS


TARIFS – 2 JOURS DU CONGRÈS

Membre
400 $ + taxes

Non-membre
475 $ + taxes

Étudiants
100 $ + taxes  (S’inscrire en écrivant à jforgetrenaud@ordrecrim.ca

TARIFS – UNE JOURNÉE DU CONGRÈS AU CHOIX

Membre
200 $ / jour + taxes

Non-membre
225 $ / jour + taxes


POLITIQUE DE REMBOURSEMENT : Avant le 15 septembre 2022, 30 % du tarif sera conservé pour les frais administratifs. Aucun remboursement après cette date.

Le nombre de places étant très limité (200), il n’est pas possible de s’inscrire pour une journée seulement, réservez tôt. Aucune inscription sur place n’est possible.

La participation au Congrès de l’Ordre est reconnue à titre d’activité de formation continue pour une durée de 10h30, au sein de la section « Assistance à un colloque, une journée scientifique ou une conférence ». Attention, un maximum de 15h par période de référence peut être inscrit à cette catégorie. La facture d’inscription doit être utilisée comme preuve de participation.

Pour toute question, veuillez communiquer avec l’Ordre à info@ordrecrim.ca

HÉBERGEMENT

Vous pouvez réserver votre chambre d’hôtel en appelant directement au Nouvel Hôtel de Montréal 514 931-8841. Pour profiter du tarif, vous devez mentionner que vous participez au Congrès de l’Ordre.

Un bloc de chambres est réservé jusqu’au 22 septembre. Après cette date, il est possible que l’hôtel n’ait plus de chambres disponibles. Nous vous suggérons donc de vous inscrire rapidement.

Tarif des chambres : 179 $

PROGRAMMATION

Jeudi 13 octobre 2022

8h00Petit déjeuner et accueil
9h00Mots d’ouverture
Plénières :
- La légalisation du cannabis au Canada: une bonne ou une mauvaise idée finalement? Bilan de quatre premières années (ou presque)
- Le crime organisé, ou désorganisé? Portrait de la délinquance en réseau d'ici et d'ailleurs
12h00Dîner
13h00ATELIERS – BLOC A
Atelier 1 : Prévention du proxénétisme et interventions visant le désengagement des gangs/réseaux délinquants : état de la recherche et pratiques prometteuses
Atelier 2 : Les besoins des proches de personnes décédées à la suite d'un acte criminel dans le processus judiciaire, et ce, peu importe dans quel contexte s'est déroulé le crime
Atelier 3 : Les approches sensibles au trauma et la criminologie
Atelier 4 : « Sectes » et criminalité organisée - Le cas de l'Église de scientologie en droit criminel français
14h30Pause
15h00ATELIERS – BLOC B
Atelier 5 : Le développement d''une approche d''intervention victimologique concertée en matière d'exploitation sexuelle au sein du Réseau des CAVAC : L'Équipe dédiée d'Intervention en Exploitation sexuelle (ÉDIES) - Trajectoire de services et arrimage multisectoriel.
Atelier 6 : Police avant-gardiste – changement de culture policière
Atelier 7 : L'analyse de réseaux dans les milieux d''intervention en criminologie
Atelier 8 : Réseaux de prostitution juvénile : le cas de Scorpion
17h00Cocktail dînatoire
Assemblée générale annuelle de l’Ordre (sur inscription uniquement)

Vendredi 14 octobre 2022

PROGRAMME COMPLET DU CONGRÈS

Jeudi 9h00 - Plénières

  • Serge Brochu, Ph.D., MRSC, Professeur émérite, École de criminologie, Université de Montréal

La réglementation du cannabis est entrée en vigueur le 17 octobre 2018. Le Canada devenait ainsi le premier pays du G7 à légaliser le cannabis à des fins autres que médicales. On se rappelle que les mois qui ont précédé ce changement législatif important ont été empreints de plusieurs appréhensions de la part des citoyens. Ces craintes étaient principalement en lien avec une augmentation éventuelle de l’usage et des conséquences qui pourraient en découler. Des données statistiques sont maintenant disponibles et nous les examinerons. Cette réglementation avait également pour but de capter une part de l’immense marché lucratif qui était jusqu’alors aux mains des groupes criminels; qu’en est-il après quatre années? En somme, après avoir présenté brièvement les cadres législatifs qui prévalent actuellement, nous analyserons, à l’aide des données disponibles, les effets à court terme de la réglementation du cannabis au Canada, en nous attardant davantage sur la situation du Québec.

  • David Decary-Hétu, Professeur agrégé, École de criminologie, Université de Montréal
  • Valentin Pereda, Université de Montréal

Le crime est, dans bien des cas, un phénomène éminemment social. Les pairs délinquants jouent en effet un rôle important dans la genèse des trajectoires délinquantes, tout comme dans sa maturation. Les générations de criminologues ont adopté différentes visions au fil du temps de ce qu’était le crime, et de comment ce dernier s’organisait. D’une approche dite bureaucratique, qui calque l’organisation sociale du crime sur celles des entreprises, la recherche a évolué vers des thèses qui découvrent un monde criminel plus désorganisé qu’organisé, avec une multitude de réseaux fluides de collaborateurs aux liens faibles. Cette présentation discutera des différentes approches qui ont décrit et expliqué les groupes de délinquants, en passant en revue les réseaux criminels d’ici et d’ailleurs. Elle discutera des types d’organisation, mais également des faiblesses dans l’organisation de la réponse à la criminalité aux niveaux local, national et international. Cette désorganisation pourrait expliquer du moins en partie la performance criminelle, et nous fournir des pistes pour prévenir la criminalité à venir.

Jeudi 13h00 - Bloc A

  • René-André Brisebois, Criminologie, Coordonnateur, Centre d’expertise de l’Institut universitaire Jeunes en difficulté, CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal;
  • Mathilde Turcotte, Ph.D. Criminologie, Chercheure, Institut universitaire Jeunes en difficulté, CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal;
  • Andres Centeno, Intervenant, Projet ACTES

L’atelier vise à synthétiser les principales connaissances accumulées sur les liens entre l’adhésion aux gangs/réseaux délinquants et l’implication dans des activités de proxénétisme, identifier des pratiques prometteuses destinées aux membres de gangs et aux individus à risque de s’impliquer dans le proxénétisme et présenter le projet ACTES, qui cible l’adhésion aux gangs de rue comme un facteur de risque important dans les efforts pour prévenir l’implication dans le proxénétisme.

  • Claudie Rémillard, Criminologue et coordonnatrice du Programme Proches administré par le CAVAC de Montréal;
  • Jenny Charest, Criminologue et travailleuse sociale, directrice générale au CAVAC de Montréal;
  • Élise Dubois, Criminologue et intervenante dédiée aux décès par acte criminel au CAVAC de Montréal

De nombreuses personnes seront confrontées à vivre un événement traumatique au cours de leur vie. De ces personnes, il peut être aisé d’en oublier les proches devant vivre l’annonce d’un décès soudain et imprévisible, qui représentent pourtant l’événement traumatique le plus courant. Lorsque l’on mentionne un décès soudain et imprévisible, nous pouvons notamment penser aux décès d’une personne à la suite d’un acte criminel. L’entourage des victimes décédées peut présenter plusieurs impacts ainsi que plusieurs besoins auxquels il est important d’accorder notre attention. Le besoin d’être soutenu, d’être entendu, d’être informé, d’être reconnu, d’être accompagné, d’être impliqué, etc. sont tous des besoins que peuvent présenter les personnes proches. Le fait de répondre à ces différents besoins peut être déterminant quant au rétablissement de ces dernières ainsi que dans leur processus de deuil. Ces besoins se retrouvent également chez les proches des personnes décédées par acte criminel même lorsque ces derniers sont criminalisés. 

Cet atelier vise à mettre en lumière les différents impacts que peuvent vivre tous les proches, prendre conscience de leur nouvelle réalité suivant le décès ainsi que d’identifier leurs besoins. La mise en lumière de ces besoins permettra ensuite d’offrir des pistes d’intervention adaptées et d’informer sur les initiatives mises en place relativement aux différents services et programmes dont les proches peuvent bénéficier. Il y sera notamment présenté le Projet Décès par acte criminel et le mandat de l’équipe homicide qui sont des initiatives du CAVAC de Montréal, ainsi que le Programme Proches, initiative du Réseau des CAVAC.  Cela permettra également aux participants de se référer vers les différents services au besoin ainsi que d’y référer directement les proches qui pourraient en bénéficier.

  • Denise Michelle Brend, Travailleuse sociale, psychothérapeute et professeure adjointe, École de travail social et de criminologie, Université Laval;
  • Isabelle V. Daignault, Psychologue et professeure agrégée, École de criminologie, Université de Montréal

Cet atelier aura pour sujet les approches sensibles au trauma (AST; Trauma-Informed Care- TIC) aussi appelées les Approches tenant compte des traumatismes et de la violence (Public Health Agency of Canada, 2018). La présentation mettra en lumière le besoin critique d’intégrer une approche AST dans la conceptualisation des troubles manifestés par différentes clientèles ainsi que dans les pratiques criminologiques (Brend & Collin-Vézina, 2020; Levenson & Willis, 2019). Le traumatisme fait référence à des expériences extrêmement menaçantes ou horribles, le plus souvent de nature prolongée ou répétitive et dont il est difficile ou impossible de s’échapper (Organisation mondiale de la santé [OMS], 2019/2021). Au cours des dernières décennies, il y a eu une expansion des connaissances concernant les impacts liés aux traumatismes sur plusieurs sphères d’adaptation, incluant les capacités de régulation émotionnelles, les problèmes somatiques, attentionnels et comportementaux, et sur les capacités relationnelles (Ford, 2021). Une attention a été accordée aux impacts liés aux facteurs de stress de la petite enfance, en particulier dans le contexte des relations d’attachement, sur le développement humain (Milot, Godbout, & Collin-Vézina, 2018). Les origines de nombreux comportements, y compris les comportements criminels, sont par la suite reconsidérées sous cet angle (Baglivio, 2018; Fox, Perez, Cass, Baglivio, & Epps, 2015; Mersky & Reynolds, 2007; Nathanson, Music, & Sternberg, 2022), déclenchant ainsi une révolution dans la prestation de services à la personne (Substance Abuse and Mental Health Services Administration, 2014; Teicher, Gordon, & Nemeroff, 2021). Les exemples des troubles de comportements chez les jeunes, de la psychopathie et du trouble de la personnalité antisociale chez l’adulte seront utilisés pour démontrer comment l’absence des AST peut entraîner des dommages iatrogènes (Brend, Collin- Vézina, & Milot, 2022). Les impacts potentiels de la pratique sur le bien-être des criminologues et la relation d’aide seront également explorés (Frost & Scott, 2022; Ko & Memon, 2022). Une synthèse de données de recherche internationales évaluées par des pairs et des exemples concrets tirés du domaine de la criminologie seront utilisés pour démontrer les principes des AST.

  • Arnaud Palisson, PhD, chargé de cours, École de criminologie, Université de Montréal

L’atelier se propose tout d’abord de poser le contexte de la controverse autour de l’Église de scientologie en France. À cette fin, on présentera succinctement son dogme, son organisation, ainsi que ses déboires judiciaires dans l’Hexagone depuis près d’un demi-siècle. On verra ensuite en quoi les crimes et délits récurrents relevés au sein des groupes de scientologie font apparaître une particulière dangerosité organisationnelle, notamment via la circonstance aggravante de bande organisée et la responsabilité pénale de la personne morale. Enfin, après avoir replacé ces infractions dans le cadre des activités fondamentales des groupes de scientologie, on verra en quoi elles peuvent correspondre aux dispositions spécifiques du Code pénal et du Code de procédure pénale français sur la criminalité organisée.

Jeudi 15h00 - Bloc B

  • Marc-André Bonneau, B.Sc. Criminologue : Coordonnateur de l’Équipe Dédiée d’Intervention en Exploitation Sexuelle du Réseau des CAVAC;
  • Marilyn Thibault-Maurais, B.Sc. Criminologue : Intervenante de l’Équipe Dédiée d’Intervention en Exploitation Sexuelle du CAVAC de l’Outaouais;
  • Geneviève Loyer, Sergent-détective du SPVM, Escouade Intégrée de Lutte contre le Proxénétisme Centre

Cet atelier se centrera sur la mise sur pied d’une équipe d’intervention novatrice en matière d’accompagnement des personnes victimes d’exploitation sexuelle au sein du Réseau des Centres d’aide aux victimes d’actes criminels. En se reposant sur le mandat spécialisé des CAVAC en matière d’accompagnement psychosociojudiciaire, l’Équipe Dédiée d’Intervention en Exploitation Sexuelle est un projet provincial ayant été développé afin d’assurer une réponse flexible, concertée et collaborative permettant de répondre aux besoins des personnes victimes d’exploitation sexuelle, et de leurs proches sur le territoire québécois. Par conséquent, ces services spécialisés tiennent compte des particularités de ce contexte de victimisation pour les victimes impliquées, notamment en ce qui concerne le déplacement des victimes, la diversité des besoins psychosociaux qui en découlent, et leur implication au sein du système de justice pénal. Ce projet assure d’ailleurs la complémentarité et l’arrimage des services entre l’Équipe dédiée d’Intervention en Exploitation sexuelle du Réseau des CAVAC et de l’Escouades Intégrée de Lutte contre le Proxénétisme Centre (EILP) misant sur la collaboration de différents corps de police au sein de la province.

Cet atelier permettra ainsi de présenter l’historique du développement de l’Équipe dédiée d’Intervention en Exploitation sexuelle (ÉDIES) au sein du Réseau des CAVAC et de présenter les fondements de la trajectoire de services de ce programme provincial novateur, offrant un accompagnement tant pour les victimes directes que pour leurs proches. Notamment, ce projet cherche à faciliter le témoignage des personnes victimes au tribunal par une préparation adaptée, tel qu’offert par le programme de préparation au témoignage en contexte de violence conjugale et de violence sexuelle (PTVCVS) développé au sein du Réseau des CAVAC, en plus de permettre une collaboration rapprochée entre le CAVAC et l’EILP.  En ce sens, ce projet s’inscrit à la fois au sein des recommandations du rapport «Rebâtir la confiance» que du rapport de la Commission spéciale sur l’Exploitation sexuelle des Mineurs.

À cet effet, un enquêteur de l’EILP se joindra au CAVAC afin de présenter la complémentarité et de l’arrimage des services entre les deux équipes, permettant l’exemplification de la trajectoire de services par la présentation d’un cas clinique.

    • Ghyslain Vallières, Service de police de l’agglomération de Longueuil

Description à venir

  • Anne-Marie Nolet, Ph.D. en criminologie, chercheuse postdoctorale et professionnelle de recherche;
  • Axelle François, Ph.D. en criminologie, agente de probation et professionnelle de recherche ;
  • F. Mignon, M.Sc. en criminologie, candidate au doctorat à l’École de criminologie de l’Université de Montréal

La recherche en criminologie montre que les relations des personnes contrevenantes influencent leurs actions et leur changement. L’analyse de réseaux permet d’étudier de manière globale et nuancée ce contexte relationnel dans lequel les personnes agissent et évoluent. D’une part, cette perspective permet de comprendre les contraintes qui pèsent sur les individus et les groupes et qui façonnent leurs relations. D’autre part, elle permet de saisir l’impact des relations développées sur la trajectoire des personnes.

Dans cet atelier, nous aborderons, à partir d’études menées dans les dernières années, les relations des individus rencontrés dans différents contextes d’intervention en criminologie. À partir de données collectées en détention, dans des maisons de transition pour hommes et femmes, en Centre jeunesse, ainsi qu’auprès de probationnaires belges et québécois, nous discuterons de l’entourage des personnes judiciarisées. Nous aborderons aussi les relations qui se développent au sein de milieux d’intervention sous contrainte, en explorant les relations de soutien, de confiance et de conflit échangées, de même que l’évaluation que les personnes font à propos de leur place dans le groupe. Finalement, à partir d’études réalisées auprès de femmes victimes de violence conjugale et de leurs intervenantes, nous aborderons les changements qui se produisent dans le réseau des femmes victimes à travers les actions de leur entourage et les différentes étapes de la relation violente, en précisant certaines spécificités propres aux contextes ruraux. Nous présenterons également un projet de recherche participative en cours, qui a permis de développer, implanter et évaluer un outil d’intervention centré sur le réseau des femmes.

Pour chaque type de clientèle et de contextes, les principaux résultats seront dévoilés et discutés en lien avec les notions de réinsertion, de soutien, d’autonomie, d’intervention et de changement social. Des outils et pistes de réflexion pour l’intervention seront discutés. Une période d’échange avec le public sera prévue.

  • Maria Mourani, criminologue et docteure en sociologie, présidente de Mourani-Criminologie;
  • Roger Ferland, ex-sergent-détective au SPVQ en charge du projet

Basé sur une étude de plus de cinq ans sur la plus grande enquête de prostitution juvénile, à savoir l’Opération Scorpion, cet atelier s’intéresse aux rouages entourant les réseaux de proxénètes, leur imbrication et leur ramification dans les sphères de la société québécoise, mais également aux modes de recrutement et de fabrication des victimes.

Vendredi 8h30 - Bloc C

  • Diane Borgia, Criminologue-psychothérapeute, formatrice et clinicienne en pratique privée;
  • Yvon Roy, ex-détenu de l’Institut Archambault qui a obtenu son pardon

Dans un premier temps, je parlerai de mon implication professionnelle à l’Institut Archambault alors que c’était un centre à sécurité maximum à titre d’agent de cas.

Et, 3 ans plus tard, mon retour dans cet établissement, qui était devenu un centre à sécurité minimum, à titre de criminologue-psychothérapeute avec un tout nouveau programme de gestion des émotions comme mode d’intervention pour aider les détenus aux prises avec la toxicomanie.

Dans un deuxième temps, la parole sera donnée à Yvon Roy, pour témoigner de sa vie avant et après ses nombreuses périodes d’emprisonnement et sa démarche personnelle pour retrouver la liberté autant physique qu’émotionnelle, ses espoirs et ses réussites.

  • Geneviève Parent, Ph.D. Professeure, Département de psychoéducation et de psychologie, Université du Québec en Outaouais
  • Cécile Mathys, Professeure, Université de Liège (Belgique)

Les outils d’évaluation du risque de récidive (LS/CMI et YLS/CMI) et le modèle Risque-Besoins-Réceptivité (RBR) ont fait leur preuve en matière de prédiction de la récidive et de réduction de celle-ci autant chez les adultes (Andrews et al., 1990, 1999; Olver et al., 2014; Smith et al., 2009) que chez les juvéniles (Dowden & Andrews, 1999; Koehler et al., 2013; Lipsey, 2009; Olver et al., 2009; Pusch & Holtfreter, 2018). Cependant, plusieurs soulèvent des critiques : les messages contradictoires quant à l’utilisation du jugement clinique dans l’appréciation du risque de récidive (Abbott, 2011; Ruscio, 2033; Sreenivasan et al., 2010), l’emphase sur les éléments négatifs (Mathys, sous presse; McNeill, 2006; Ward, Yates & Willis, 2012) et les difficultés à transposer les résultats de l’évaluation du risque dans la planification et l’actualisation de l’intervention (Dyck et al., 2018; Viglione, 2018b; Viglione et al., 2015; Ugwudike & Morgan, 2019).

Dans le cadre de cet atelier, nous présenterons les plus récents travaux en ce qui concerne les facteurs associés à l’utilisation de la dérogation clinique et ses effets sur la validité prédictive du LS/CMI et du YL/CMI (p. ex. Guay & Parent, 2018; Parent et al., accepté), la conceptualisation et l’évaluation des facteurs de protection (SAPROF : de Vogel et al., 2009 et SAPROF-YV : de Vries Robbé et al., 2015) et des forces (ERIFORE, Mathys, 2021a, b) et, finalement, les formations existantes sur le modèle RBR au Canada (Bonta et al., 2011, 2019, 2021) et au Québec (Boscoville, 2020) et leurs retombées sur les pratiques des professionnels.les.

  • Karine Damphousse, coordonnatrice provinciale du Programme Témoin Enfant, criminologue, M.Sc., CAVAC de l’Outaouais, Réseau des CAVAC;
  • Adriana Bungardean, coordonnatrice de recherche provinciale, Programme Témoins Vulnérables, M.A. Travailleuse sociale, CAVAC de l’Outaouais, Réseau des CAVAC;

Cet atelier vise à présenter aux criminologues la façon dont les mineurs âgés de 5 à 17 ans seront dorénavant préparés au témoignage sur l’ensemble du territoire québécois. Le Programme Témoin Enfant y sera décrit de façon exhaustive.

Bien que le témoignage puisse constituer une expérience traumatisante pour certains, il peut également être libérateur et source d’empowerment pour d’autres. Afin de maximiser les chances que l’expérience des témoins mineurs soit positive et significative, une préparation individualisée ainsi qu’un accompagnement soutenu dans les procédures judiciaires s’impose. À cet égard, le Programme Témoin Enfant vient combler une lacune importante dans le continuum de services offerts aux mineurs du Québec. 

Le Programme Témoin Enfant est une initiative du CAVAC de l’Outaouais qui remonte à 2011. Il a été développé à partir d’une recension des écrits scientifiques portant sur l’impact des expériences de témoignage, en s’inspirant d’autres programmes d’intervention pour les témoins mineurs ainsi qu’en s’appuyant sur l’expérience d’intervention en contexte judiciaire acquise dans le Réseau des Centres d’aide aux victimes d’actes criminels au cours des 30 dernières années. 

Ce programme novateur de préparation au témoignage, structuré sur plusieurs rencontres, vise à accroître les compétences des enfants dans leur rôle de témoin, à diminuer leurs craintes face à un éventuel témoignage ainsi qu’à leur permettre de se familiariser avec le contexte de la cour et à mieux comprendre son fonctionnement. Les deux principaux objectifs poursuivis lors de l’application du programme sont de minimiser le stress vécu par les témoins mineurs avant le passage à la cour et lors du témoignage ainsi que de favoriser un témoignage de qualité, c’est-à-dire qu’ils soient en mesure d’expliquer clairement leurs souvenirs des événements. Chaque rencontre a un contenu clairement défini et a été développée pour éviter d’influencer le témoignage de l’enfant et de contaminer la preuve présentée devant la cour. Il s’agit pour un intervenant de préparer l’enfant aux procédures, aux lieux et au langage, plutôt que de préparer le contenu du témoignage. Il est à noter que le soutien au parent de l’enfant fait également partie intégrante du programme puisqu’il exerce une influence considérable sur la qualité de l’expérience de l’enfant.

Le programme témoin enfant est présentement sujet à une adaptation en faveur des témoins vulnérables. Plusieurs catégories de témoins vulnérables pourront profiter des bénéfices avérés de ce programme. Une première adaptation est en train de se déployer au sein du Réseau des CAVAC notamment pour les témoins victimes de violences sexuelle et conjugale.

Une présentation brève suivra la présentation du PTE

  • Maude Fortier, criminologue et éducatrice spécialisée. Fondatrice et propriétaire de Clinique psychosociale de Montréal

Chaque jour nous aidons, nous intervenons, nous soutenons, nous accompagnons. Nous avons choisi de dédier notre vie professionnelle à être présent.e pour les personnes vulnérables, souffrant.e.s, mal-aimé.e.s. Nous nous mettons de côté pour prendre soin de l’autre, pour rendre la vie des gens plus stable, plus heureuse, plus sécuritaire. Mais qui prend soin de nous ? Notre santé mentale à nous, les intervenant.e.s, est peu abordée et investie dans le paysage social. Elle est pourtant primordiale pour que nous puissions continuer d’aider, d’intervenir, de soutenir et d’accompagner les gens, de façon adéquate et au meilleur de nous. Tabous et méconnaissance entourent la santé mentale des intervenant.e.s et cet atelier vise à les amoindrir. L’objectif est de vous offrir un espace bienveillant afin de vous sensibiliser aux différents maux qui touchent les intervenant.e.s, tels que la fatigue de compassion, le traumatisme vicariant, l’épuisement professionnel et l’anxiété, et de vous fournir des pistes de solutions pour mieux les prévenir et y faire face. Prenons soin de nous, prenons soin de l’humain derrière l’intervenant.e.

Vendredi 10h30 - Bloc D

  • Marie-Hélène Lavoie, travailleuse sociale, agente d’intervention pour le Centre d’aide pour les victimes d’actes criminels au Saguenay-Lac-St-Jean;
  • Estelle Rodrigue, criminologue, intervenante psychosociale pour le Centre d’aide pour les victimes d’actes criminels à Montréal

La première partie de l’atelier permet la distinction entre l’animal-partenaire d’intervention en zoothérapie (APIZ) et le chien d’assistance. L’approche d’intervention assistée par l’animal sera ensuite présentée aux participants et une activité sera proposée à l’assistance afin de mieux cerner l’atteinte d’objectifs à travers ce modèle d’intervention. Des cas cliniques seront présentés et le profil des personnes à qui s’adresse l’approche sera exposé. Enfin, nous vous parlerons de l’évaluation de cette pratique innovante et du projet de chiens de soutien dans le cadre de la mise sur pied du Tribunal spécialisé en matière de violence sexuelle et de violence conjugale.

  • Geneviève Lefebvre, criminologue, directrice générale et secrétaire de l’OPCQ
  • Patricia Levesque, criminologue, inspectrice et formatrice

Que faire quand le doute s’installe, que l’hésitation est forte et que vous ne savez plus si vous devez ou vous ne devez pas lever le secret professionnel? Que faire lorsque la connaissance de la règle et de la norme ne suffit pas à résoudre ce dilemme. Dans le cadre du congrès, les conférencières vont aborder les devoirs et obligations du criminologue et offrir des pistes de réflexion sur la prise de décision éthique dans des situations d’intervention particulièrement difficiles reliées à la criminalité en réseau.

  • Francis Ouellet, criminologue à la direction du programme jeunesse du CISSS de Laval;
  • Chloé Robitaille, M.Sc criminologie, Coordonnatrice à l’intervention du projet SAJ, Mesures Alternatives Jeunesse de Laval

Le présent atelier vise à présenter des techniques pour intervenir auprès des jeunes impliqués dans les réseaux criminalisés. Différents thèmes sont abordés au cours de celui-ci dont les obstacles à l’intervention ainsi que la notion des besoins comblés par ces adolescents ou de ces jeunes adultes dans ces milieux. Au cours de l’atelier, nous aborderons également l’importance de tenir compte des traumas et des expériences de victimisation vécues par ses jeunes.

  • Jean-Marc Schanzenbach, Service police de la ville de Montréal

La première partie dressera un état de situation de la criminalité chez les jeunes.

La seconde partie présentera la structure en place et les activités et les projets de préventions mises de l’avant par le SPVM.

Vendredi 13h00 - Plénière

  • Yanick Charrette, Professeur agrégé, École de travail social et de criminologie, Université Laval

Une augmentation de la violence par arme à feu a pu être observée au cours des dernières années au Canada. Pour éviter que cette situation se détériore, il est important d’agir en amont, de bien comprendre ce phénomène et les façons d’y remédier. Cette présentation vise à exposer l’état des connaissances scientifiques sur la question de la violence par arme à feu à travers le monde, en mettant l’emphase sur l’importance des interactions sociales dans le processus de victimisation. En comprenant bien l’influence de ces interactions et en mettant ces connaissances à profit, des stratégies d’intervention sociale dites de « dissuasion ciblée » ont été mises en place, ailleurs dans le monde, pour permettre de réduire de manière considérable l’avenue de ces événements tragiques. Étant plus efficaces que les stratégies strictement répressives habituellement privilégiées, ces stratégies de prévention communautaire seraient à prioriser pour maximiser nos chances d’éviter que la situation actuelle se détériore, et ainsi, protéger nos communautés.

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